Le 24/01/24
Vidéos :
https://youtu.be/9OMv_FbiBtk?si=dSV8wLpOXCb-XbGI
Les mots bléssés du christianisme : La Théologie
Le Père Marc Antoine Costa de Beauregard
https://youtu.be/DYTeRKDR_TE?si=-a6BlaIDC3jjR0MY
Reportage sur Valaam, l’archipel des moines
Articles :
LES PASSIONS HÉRÉDITAIRES selon St PAÏSSIOS
Tout homme a des origines héréditaires, bonnes et mauvaises. Il doit s’efforcer de se débarrasser de ses défauts et de cultiver les bonnes choses qu’il possède, afin de devenir une image véritable et gracieuse de Dieu.
LA NATURE DES DÉSIRS par St Païssios
Un double malheur attend tous ceux qui ne retiennent pas leurs cœurs des désirs matériels qui ne sont pas absolument nécessaires – et cela ne correspond à rien en ce qui concerne les désirs sexuels – et qui ne rassemblent pas leur esprit dans leur cœur pour les offrir tous les deux à Dieu.`
"Père, est - ce toujours mauvais d'avoir des désirs?`
- Non, le désir du cœur n'est pas mauvais en soi. Seulement quand les choses, même si elles ne sont pas pécheresses, prennent des morceaux de mon cœur affaiblissant mon amour pour le Christ. Ce désir est mauvais parce que l'ennemi coupe mon amour du Christ. Quand je veux une chose précieuse, un livre par exemple, et que cela me prend un morceau de cœur, alors c'est mauvais. Pourquoi un livre prendrait-il une partie de mon cœur? Est-ce que je désirerai avoir le livre ou le Christ? Aucun désir, aussi bon qu'il puisse paraître, n'est meilleur que celui que nous avons pour le Christ et la Toute Sainte. Quand je donne mon cœur à Dieu, serait-il possible que Dieu ne se donne pas entièrement à moi? Dieu demande le cœur de l'homme. Donne-moi ton cœur, mon fils! Si l'homme Lui donne son cœur, alors Dieu lui donnera tout ce qu'il désire, seulement si ce n'est pas nocif pour lui. Ce n'est que lorsque le cœur se donne au Christ qu'il n'est pas gaspillé et ce n'est qu'en Christ que vous trouvez le riche lien de l'amour divin dans cette vie et dans l'au-delà la joie divine."
Le 8/03/25
Vidéo de Monseigneur Job sur la Divine Liturgie
https://youtu.be/vAtBZi2z_vs?si=3qs3V89G60fqox8p
Le 25/03/25
Chants byzantins
https://youtu.be/REoQIGQ4w9o?si=-ZT6SJXDCZBlIgSZ
Le 26/O4/25
Chants byzantins de Vatopedi
https://youtu.be/5v54CYjgsHU?si=vCGGTo84tJFlmdGn
Pensées sur le bien et le mal Nicolas Vélimérovitch
https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/le-plateau-spi-les-chemins-de-lorthodoxie?episode=576619
Le 30/05/25
Le Métropolite Nectaire de Corfou : « De la dictature de la pandémie à la dictature électronique »
Métropolite Nectaire de Corfou : « De la dictature de la pandémie à la dictature électronique »
CATÉGORIES À LA UNE ACTUALITÉS ANALYSE APPRENDRE LIRE22 mai 2025 par Jivko Panev
Le métropolite Nectaire de Corfou propose dans ce texte une réflexion théologique sur les transformations sociales contemporaines, analysant le passage des mesures sanitaires de la pandémie vers l’émergence de nouveaux systèmes de contrôle numérique. L’auteur s’efforce d’examiner ces évolutions à travers le prisme de la théologie orthodoxe, en s’appuyant sur la tradition patristique et la conception orthodoxe de la personne humaine.
« Une approche de la crise contemporaine de la personne
Notre époque se caractérise par une transition dramatique et rapide de la dictature sanitaire — telle qu’elle s’est établie pendant la pandémie — vers une forme de totalitarisme électronique, où la personne humaine est menacée d’une dépersonnalisation totale.
Ce phénomène n’est pas simplement politique ou social. Il s’agit, fondamentalement, d’un problème théologique profond. La vie spirituelle, la liberté de la personne et la capacité de l’homme à vivre en communion avec Dieu sont menacées par cette nouvelle condition qui, malgré ses prétextes technologiques, n’est qu’une nouvelle forme d’asservissement.
La dictature sanitaire comme préparation
Pendant la période de la pandémie, un régime strict de contrôle fut imposé, fondé sur l’illusion que l’État peut garantir la santé et le salut de l’homme par des restrictions, des interdictions et un confinement de masse.
Pour la première fois dans l’histoire moderne, le fonctionnement des églises fut interdit, l’accès des fidèles aux Mystères, la vie normale de l’Église. La personne, dans et hors de l’Église, fut traitée comme porteuse de danger, et la société se transforma en espace de surveillance, de méfiance et d’isolement.
Cette expérience ne fut pas temporaire. Elle fut l’ébauche d’une nouvelle situation : la dictature électronique, où la même logique de surveillance universelle s’applique désormais à chaque aspect de la vie.
L’État numérique et la dissolution de la personne
Le soi-disant « État numérique » ne vient pas servir le citoyen ; il vient le définir, l’analyser, le surveiller et, finalement, le manipuler. L’homme se transforme en nombre, en donnée, en statistique. Il perd son visage. Et c’est là le plus tragique de tout.
Les menaces contemporaines contre la liberté ne se limitent plus aux régimes politiques de violence, mais pénètrent de manière plus subtile et universelle dans la structure même de l’existence humaine sous le visage du confort, de la technologie et de l’information, ainsi la personne humaine devient prévisible et contrôlable à travers la collecte permanente de données biométriques et psychologiques.
L’intelligence artificielle et les algorithmes entreprennent de connaître l’homme mieux que celui-ci ne se connaît lui-même. Il s’agit d’un « contrôle de l’intérieur », où la libre volonté est annulée non par la contrainte, mais par la programmation et la suggestion.
La vision orthodoxe de la personne
La théologie orthodoxe cependant conçoit la personne non comme une unité biologique ou sociale, mais comme une existence unique. Saint Grégoire le Théologien écrit : « Ce qui s’unit à Dieu, cela est personne. »
C’est-à-dire que la personne n’est pas quelque chose de physique ou de psychologique, mais se révèle dans la relation libre avec Dieu. L’homme devient personne quand il existe « en communion », quand il transcende sa nature à travers la relation, l’amour et la liberté.
Cette liberté, l’Église est appelée à la défendre aujourd’hui. Car, comme le souligne saint Athanase le Grand : « Dieu n’a pas créé l’homme comme esclave, mais libre » ; et saint Maxime le Confesseur ajoute : « La liberté de la personne est l’énergie du commandement divin dans le monde. »
Quand donc l’homme perd la possibilité de choisir, de confesser, de vivre selon sa conscience, alors ce n’est pas seulement sa liberté politique qui est menacée, mais aussi son salut.
Liberté théologique et résistance spirituelle
La liberté théologique n’est pas un concept abstrait. C’est la manière dont l’homme participe au mystère de la théôsis.
La gestion impersonnelle, massive, numérique des êtres humains est étrangère à cette conception. Car Dieu ne sauve pas les « groupes » ou les « ensembles », mais les personnes ; il ne s’adresse pas aux nombres, mais aux noms.
Le Christ lui-même déclare : « Je suis le bon pasteur, et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent » (Jean 10,14). Cette connaissance est relation, elle est reconnaissance, elle est amour personnel.
À l’opposé, le totalitarisme — qu’il soit sanitaire ou numérique — vise à dissoudre cette relation. Quand l’individu est traité comme un composant mécanique d’un système, alors sa vie spirituelle s’atrophie, sa conscience est manipulée et sa liberté annulée.
La société de contrôle et ses mécanismes
La sociologie du pouvoir et du contrôle, qui s’est particulièrement développée, montre que chaque système social forme des mécanismes de pouvoir qui pénètrent dans le corps et la pensée de l’homme.
Cependant, contrairement aux époque antérieures, aujourd’hui le contrôle ne s’exerce pas principalement par la violence physique, mais par des moyens invisibles et technologiques, qui rendent le citoyen transparent face à l’État, mais aussi invisible en tant que personne. La « gestion de la population » devient un objectif central, et non le service de l’homme.
Le contrôle aujourd’hui est passé à un niveau incorporé dans l’individu même. L’homme apprend à se contrôler selon les injonctions du système, sans contrainte extérieure.
Mais le christianisme appelle l’homme non à l’autocensure, mais à la repentance ; non à la conformité, mais à la transfiguration ; non à l’obéissance mécanique, mais à la communion volontaire avec la volonté de Dieu.
La mission de l’Église face au totalitarisme numérique
L’Église doit préserver la liberté de ses membres. Il n’est pas possible qu’elle accepte l’imposition universelle d’un fichage numérique, qui unifie toutes les données personnelles sous un schéma numérique unique.
Il n’est pas possible qu’elle accepte que le pouvoir étatique connaisse simultanément le compte bancaire, l’état médical, la fiscalité et l’identité religieuse de chaque citoyen — et qu’il puisse réguler sa vie en conséquence. Cela n’est pas simplement le progrès technologique. C’est l’abolition de l’autonomie personnelle, de la libre volonté et de l’identité spirituelle.
La démocratie, comme système de gouvernance fondé sur la liberté et l’égalité des personnes, a déjà commencé à céder sa place à des formes de totalitarisme doux ou dur, puisque le contrôle effectif et la responsabilité des gouvernants sont désormais absents.
Les décisions sont prises sans dialogue substantiel avec la société ; les lois sont imposées sans respect pour la conscience des citoyens ; et l’Église est traitée non comme Corps du Christ mais comme organisme soumis au protocole étatique.
L’appel à la résistance spirituelle
L’Église ne peut se taire face à la transformation de l’homme en nombre. Elle n’a pas le droit de composer avec un système qui, invoquant le progrès, abolit la liberté, fichant la personne, et déconstruit sa substance spirituelle.
Elle ne peut non plus se soumettre à des logiques technocratiques qui bannissent Dieu de la vie publique. L’Écriture nous avertit : « Il y aura des temps difficiles » (2 Tim. 3,1). Ce temps n’est pas futur ; il est présent. Et il exige de l’Église qu’elle se dresse non comme observateur de l’histoire, mais comme gardien de la vérité et de la liberté.
Saint Jean Chrysostome enseigne que l’Église est « l’hôpital commun » des âmes, mais aussi des sociétés. La société aujourd’hui est malade ; et sa maladie est existentielle et spirituelle.
Elle est conduite vers une forme de nihilisme mondial, où la technologie remplace la morale, et l’information remplace la sagesse et la foi.
Dans cet environnement, l’Église est appelée à rappeler qu’il n’y a pas de vraie société sans Dieu ; et que toute imposition qui prive l’homme de sa relation personnelle avec le Créateur est spirituellement destructrice.
La normalisation contre la sainteté
La sociologie du contrôle souligne le fonctionnement de la « normalisation » ; c’est-à-dire l’imposition de règles de comportement qui rendent l’homme consommable et prévisible.
Mais l’Église propose un autre mode de vie : la liberté de l’Esprit, la résistance ascétique au nivellement, la sainteté comme dépassement de toute conformité extérieure. L’opposition est radicale ; il ne s’agit pas d’une question de choix administratif, mais de combat spirituel.
Conclusion : temps de veille et de confession
En tant qu’évêque de l’Église, je considère que j’ai la responsabilité non seulement d’observer, mais aussi de prendre position.
Nous ne pouvons accepter la transformation de la personne en nombre, son enregistrement numérique universel, et sa soumission aux injonctions d’un système concentrationnaire inhumain qui ne connaît pas Dieu et opprime l’homme. La Sainte Écriture nous avertit : « Il y aura des temps difficiles » (2 Tim. 3,1). Il n’est pas possible de se taire face au commencement des douleurs.
L’Église est appelée à se dresser comme Arche de liberté, comme lieu de résistance au nivellement de la personne et par extension de la société.
À proclamer à nouveau la valeur de l’homme comme image de Dieu, à protéger la sainteté de sa liberté, et à rappeler à tous que le salut ne passe pas par les algorithmes et l’apprentissage automatique, mais par la communion en Christ.
Il est désormais temps de veille. Il est temps de confession. »
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